Voici les portraits de personnes francophones qui habitent ou ont habité l'Empordan. Ils ont partagé quelques minutes de leur vie avec nous pour nous expliquer leur itinéraire et leurs centres d'intérêt...

jeudi 23 janvier 2014

Isabelle, Navata

Je vais vous raconter l'histoire de ma copine Isabelle. Elle est née à Épinal en Lorraine.  C'est la dernière de cinq enfants. Elle a étudié jusqu'au Bac à Épinal et à 17 ans elle est venue en vacances avec sa famille en Catalogne à Altafulla et là elle a rencontré la personne avec qui elle se marierait plus tard.
À 18 ans, juste après avoir eu son Bac, elle a rejoint son copain Rafael. Ils habitaient dans un petit appartement de ses beaux-parents à Altafulla.
Au début elle ne parlait qu'un petit peu espagnol , mais vite son compagnon a voulu qu'elle parle le catalan.
En même temps, elle donnait des cours de français, puis elle a étudié les Beaux-Arts à Barcelone et s'est presentée au concours pour être professeur de dessin. Et maintenant elle travaille dans le même lycée que moi et habite à Navata avec son mari et sa fille avec qui elle parle en français.
Elle aime beaucoup nager, se promener, lire pendant les vacances et elle continue en ce moment à étudier une licence en Sciences Humaines à l'UOC.
Elle voyage parfois en France malgré le fait que son père soit déjà décédé et que ses frères et soeurs n'habitent pas à Épinal. Une de ses soeurs habite aussi à Barcelone et un de ses frères à Paris.


Anna Mª Comas, EOI Figueres, niveau 4

mercredi 22 janvier 2014

Janina, Figueres

Comme je n'ai pas trouvé de Francophone qui habite à l'Empordà, j'ai décidé d'interviewer ma copine empordanaise qui habite en France. Janina habite en France depuis quatre ans, à la ville de Narbonne, dans le département de l'Aude. Elle est partie pour faire la saison à la Réserve Africaine de Sigean et pratiquer le français qu'elle avait appris à l'E.O.I. justement! Le début en France a été très dur, elle ne comprenait rien car les gens parlaient trop vite et avec un langage familier ou même de l'argot. Elle se souvient de la fois où un client lui a demandé le tarif "gosse", elle était restée sans paroles car elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il voulait dire. Après la saison Janina est restée encore quelques mois et finalement, avec la crise, elle ne peut pas revenir en Catalogne, dans son Empordà bien aimé. Elle me raconte que malgré la proximité et le passé commun de la Catalogne du sud de la France, la vie est très différente de l'autre côté de la frontière.
Marc Pérez, EOI Figueres, niveau 4

Valérie, Garriguella



Valérie Lobel est née à Chambéry, ville située à 50 km de Grenoble, dans le département de la Savoie, dans la région Rhône-Alpes. Elle a aussi vécu à Annemasse, pas loin de Genève.

Ça fait quatorze ans qu’elle habite avec sa famille dans un petit village de l’Empordà, à Garriguella. Elle et son mari sont les parents de trois enfants, deux filles et un garçon.

Son arrivée dans l’Empordà a été due à un échange poste à poste comme professeur de langue, parce que c’était sa profession à cette époque-là.
Elle est venue travailler pendant un an au Lycée Narcís Monturiol de Figueres. Ils ont ensuite décidé de rester ici, parce que le coin leur a beaucoup plu et leurs enfants s’étaient bien intégrés. Elle devait reprendre son travail mais a préféré rester ici ; elle a donc demandé un poste provisoire accordé à Collioure. Puis, un an après l’arrivée de son troisième enfant, elle a demandé un congé pour garder ses enfants.

Son mari est cuisinier restaurateur. Depuis 2004, ils ont un petit hôtel-restaurant rural de charme à Garriguella, appelé « La Plaça ». Valérie travaille maintenant à l’hôtel, par conséquent, elle n’enseigne plus.  De son changement de vie professionnelle, ce qu’elle apprécie les plus, c’est le retour immédiat de sa clientèle, très sympathique, très reconnaissante, qui apprécie la cuisine de Sébastien, son mari. C’est une petite récompense quotidienne qu’on ne trouve pas souvent en classe. Elle a la possibilité de s’organiser de façon souple pour concilier sa vie familiale et professionnelle grâce au fait que son patron est son mari et qu’ils habitent dans le même bâtiment où ils travaillent. Elle ne regrette donc pas d’avoir changé de profession!

De la vie ici, ce qu’elle apprécie le plus, c’est le rythme de vie, très agréable, plus calme, les horaires, plus flexibles, qui lui permettent de vivre d’une façon plus relax. Elle apprécie tout particulièrement le climat et la luminosité du soleil, qu’on ne trouve pas au nord de la France : elle dit que même s’il fait froid, on peut bénéficier chaque jour de cette lumière et ça contribue à une bonne qualité de vie !

De son pays, ce qui lui manque, c’est la neige pour faire du ski, qui est son hobby préféré, c’est pourquoi ils essaient d’ aller une semaine ou quelques jours dans les Alpes, où habitent sa famille et son frère qui a un très bon restaurant au pied des pistes.

Ses autres hobbies sont nager, lire, écouter de la musique, mais elle ne les pratique pas d’une manière régulière parce qu’elle est très occupée par son travail à l’hôtel, par ses enfants, ses chiens et son chat !!  Cependant, elle consacre du temps à sa culture spirituelle dès qu’elle a un petit moment. C’est important pour son bien-être.

Lourdes Godoy, EOI Figueres, niveau 4

Marie-Ange, Llers





Marie-Ange, 44 ans, née à Dunkerque (Nord de la France).

Elle habite en Espagne, près de Figueres depuis 8 ans. Elle travaille à la Parfumerie Marionnaud de la Jonquera où je l'ai connue. C'est ma collègue de travail et aussi ma copine.
Si aujourd’hui elle vit en Espagne, c’est par choix et au départ le hasard qui l’a amenée ici.
À la recherche d’un emploi, on lui a proposé un poste de secrétaire-comptable, à Figueres, où ses employeurs recherchaient une personne française bilingue en espagnol. Elle a accepté et tout naturellement elle a trouvé un appartement pas très loin de son travail. Elle a rencontré ensuite son petit ami, qui partage sa vie, et elle a changé de travail pour celui où elle travaille encore.
Depuis, elle vit en Espagne, comme elle le reconnaît « parce que cette vie me correspond bien ». Elle adore les gens d’ici, elle les perçoit comme très sympathiques, très ouverts. Elle ajoute que la région est belle surtout pour la mer méditerranéenne et la montagne et en plus parce qu’on y mange très bien.
Elle a réussi en Espagne, un équilibre dans sa vie, son travail (où elle parle français toute la journée avec les clients) et sa vie sentimentale (où elle parle espagnol avec son fiancé).
Elle s’est fait des ami(es) ici, et elle a aussi ses deux chats qui comblent ses journées. C’est pourquoi elle ne pense pas dans l’immédiat retourner vivre en France.
Comme elle me le raconte, cette vie lui plaît beaucoup, car elle se sent française dans l’âme et espagnole dans son cœur.
Ester Pagès, EOI Figueres, niveau 4

Jean et Teresa, Figueres




 Je veux vous parler de Jean et de Teresa. Elle a été ma copine au lycée Alexandre Deulofeu il y a quelques années, ils aiment notre terroir et nous pouvons les considérer comme des Francophones empordanais.
Jean m’a raconté qu’ils s’étaient connus à Paris sur le Boul-Mich, après mai 68. Teresa était étudiante à la Sorbonne et Jean terminait là des études de biologie. Mai 68 implique: quatier latin, révolte des étudiants, Cohn Bendit, interdit d’interdire…
Le boulevard Saint -Michel est appelé familièrement "Boul-Mich" par des étudiants anticléricaux. Il faut vous raconter, surtout à vous les jeunes, qu'en mai 68, de par proximité avec la Sorbonne, le "Boul-Mich" a été l'un des principaux lieux d'affrontements entre la police et les étudiants et qu’il a été bloqué par des barricades plus d'un mois.
Après avoir vécu quelque temps à Paris, les obligations professionnelles ont obligé Teresa et Jean à s'installer à Montpellier. Teresa a travaillé comme professeur expatriée pendant six ans, mais elle a réussi à avoir son poste de professeur de la langue de Molière en  Espagne, le lycée le plus proche de la frontière était celui de Figueres, elle a dû s’incorporer et c'est ainsi qu'elle a débarqué à l'Empordà où ils ont acheté un pied à terre qu’ils ont gardé.
Jean m'a avoué que le plus difficile avait été de concilier la vie professionnelle avec la vie familiale, car à ce moment-là les enfants étaient très petits, et il a ajouté que dans la vie il fallait faire des choix qui étaient parfois difficiles.
À présent ils aiment bien passer quelques jours à Figueres de temps en temps, car les deux sont à la retraite et ils peuvent venir facilement ainsi que les enfants qui se déplacent soit de Suisse, de Hollande ou du nord de la France rien que pour y passer un wee-kend car ils adorent le coin.
 Ils ont ajouté qu’ils avaient été attirés par les beautés de la région et de sa gastronomie et de ses gens.
Merci beaucoup, mes amis. J'attends votre retour à Figueres pour prendre un café avec vous!!

Mª Teresa Sels, EOI Figueres, niveau 4

Claude, Llançà

Je vais vous parler de mon ami Claude Vigneron.
Il est né à Paris où il a vécu ses premières années. Ensuite il a passé son enfance et son adolescence en banlieue sud de Paris tout en poursuivant ses études à Paris. Il a vécu ensuite en province, au nord de Paris, pour finalement revenir habiter à Paris. Il vit en couple. Ils ont eu deux filles et ils ont maintenant deux petites filles.
Il réside maintenant à Llançà. C’est un village qu’il a connu par des amis pour les vacances estivales. Il s’y est d’abord très attaché pour les plaisirs de la mer : baignade, plongée sous-marine, kayak et les promenades en montagne. Ensuite il a tissé des relations avec des personnes de Llançà. Ils ont acheté un appartement et ils sont venus très fréquemment, profitant de tous les attraits de la région : proximité de Barcelone, Gerone, Perpignan, campagne, montagne, mer et climat exceptionnel. Depuis quelques temps il y réside une grande partie de l’année.
Son père est décédé trois ans avant de pouvoir prendre sa retraite, aussi il s’est toujours dit que dès que ce serait possible il prendra sa retraite. De par sa profession et avant que les lois ne changent, il a pu prendre sa retraite assez tôt. Il travaillait pour les chemins de fer français. Dans la filière de la circulation des trains et en fin de carrière tout particulièrement dans la conception et l’adaptation des horaires pour l’organisation de la circulation des trains.
Il aime toutes les manifestations de la vie : la nature (le jardinage, la découverte aquatique, les randonnées en forêt, en montagne ou dans la plaine) dans ses différents aspects : minéral, végétal, animal et humain. Il aime les sciences naturelles et humaines. Il aime donc la lecture. Il aime créer. Il aime bricoler, dessiner. Il aime être surpris, découvrir.
Il aime aussi cuisiner, c’est-à-dire associer des aliments, les mettre en valeur. Il aime les plats où il peut mélanger de nombreux ingrédients. Un des plats qu’il aime préparer c’est du riz aux oignons avec de la ratatouille et du sauté d’agneau. Mais le plat qu’il préfère c’est celui auquel il n’avait pas pensé mais dont l’idée lui vient par l’association des aliments dont il dispose sur le moment.
Toni Motera, EOI Figueres, niveau 4

Serge, Empuriabrava

S’il y a une personne qui est tombée amoureuse de l’Empordà, cette personne s’appelle Serge, 66 ans très bien portés. Retraité depuis 5 ans, il a fixé sa résidence à Empuriabrava. Il ne doute pas : il aime le soleil d’ici, qui n’est pas le même soleil qu’on peut trouver à Lyon, la ville où Serge voyage encore fréquemment.
C’est le parcours de la vie de Serge qui m’étonne le plus : il a vécu des expériences vraiment intéressantes. Serge commence par me raconter qu’il n’a pas été un bon étudiant, mais je ne le crois pas : il a fini ses études en architecture facilement. Ce sont ces études qui lui ont permis de voyager en Afrique. À cette époque-là, les hommes pouvaient remplacer le service militaire par le service civil (autrement appelé de remplacement), service qui s’adressait aux objecteurs de conscience. Donc, il est parti pendant 4 ans avec sa femme au Sahara, où il s’occupait de la création de nouveaux villages. C’était toujours le même processus : trouver de l’eau, construire un puits et élever quelques maisons et bâtiments. Après, on recommençait.  
À son retour, il est rentré dans l’entreprise d’assurances de son père. Il a obtenu le titre de commissaire-priseur. Son dévouement lui a permis de faire grandir son entreprise et de la convertir en une des sociétés d’assurances les plus importantes du pays. Il ajoute aussi qu’il est devenu président de l’association de commissaire-priseurs en France pendant quelques années. Finalement, il a fini par vendre son entreprise à l’américaine Crawford & Company, une société très importante dans ce secteur.
Maintenant, il habite ici avec sa deuxième femme, Marie, qui parle l’espagnol un peu mieux que lui, mais ça n’importe pas, Serge est capable de parler l’anglais parfaitement, car il a voyagé dans tout le monde, sans oublier de rendre visite à ses deux enfants, l’un à Cannes, et l’autre à Dallas (EUA). Il adore son chien, Heima, sortir en bateau et jouer du piano, conclut-il avec un sourire, puisque son professeur de piano est mon père."
Rosanna Font, EOI Figueres, niveau 4

mardi 21 janvier 2014

Monique, Figueres



Je vous présente Monique. C'est une amie et une compagne de travail et nous travaillons au même endroit depuis quelques années. C'est une personne pleine d´énergie est très animée qui habite actuellement à Figueres. Je suis émerveillée quand je l´écoute parce qu´elle parle à la perfection le catalan et l´espagnol, en plus du français qui est sa langue maternelle, du marocain et de l´anglais. Je peux confirmer aussi qu´elle écrit le catalan sans aucune difficulté. 

Elle est née à Marseille et elle a vécu à Marrakech, à Paris et dans différentes villes en Espagne. Sa famille habite à Marseille et à Paris. Les choses qui lui manquent de son pays natal sont la famille et ses amis et le fait de ne pas pouvoir parler tous les jours le français. Monique se sent nostalgique à certaines dates de l´année parce  qu´à cause de son travail elle ne peut pas s´y déplacer et pouvoir être avec eux. 

Elle est médecin chirurgienne de l´appareil digestif et elle se trouve dans l´Alt Empordà car elle a trouvé un très bon boulot à Figueres et avec un contrat à durée indéterminée. Avant elle faisait sa formation chirurgicale à l´Hôpital General de Vic et elle a habité dans cette ville durant cinq années. Ce qu´elle aime le plus dans son travail c´est de pouvoir sauver des vies, soigner les malades, soulager les souffrants… elle dit qu´il n'y a pas de satisfaction comparable!

De l´Alt Empordà, ce qu´elle aime le plus c´est que cette région se trouve près de la France et très bien communiquée par train, avion ou par la route, ce qui lui permet d´y aller assez souvent. Elle adore vivre ici puisque c´est aussi une très belle région et elle ressent de l´amour pour la Catalogne.  D´un autre côté ce qu´elle aime le moins c´est qu´il n´y ait pas trop d´ambiance dans la ville le soir. Vu que c´est une région très touristique, il y a trop de monde en été mais par contre elle est désertique en hiver. 

Tout comme moi, elle déteste le vent ou la Tramontane qui est parfois diabolique et t´empêche de sortir et d'avoir les balcons et des boîtes aux lettres sans poussière! En ce qui concerne ses projets pour le futur, Monique se contente de vivre le présent parce que le présent qu´elle est en train de vivre maintenant à l´Empordà est vraiment agréable. Quand je lui ai demandé si elle voulait continuer à vivre ici, elle m´a répondu qu´elle se posait cette question à elle-même tous les jours et que´elle n´avait toujours pas de réponse. Dans le fond de son cœur elle a envie de retourner en France mais elle n'arrive pas à partir d'ici car elle est vraiment bien en Catalogne. 

Pendant son temps libre elle fait du sport et beaucoup de soirées entre amis. Elle avoue que sa faiblesse est le shopping, mais vraiment ce qu´elle aime le plus de tout c´est de pouvoir être avec son fils Joel, un petit garçon très beau et intelligent qui lui permet de jouir de la vie à cent pour cent.

Montse Picazo, EOI Figueres, niveau 4