Voici les portraits de personnes francophones qui habitent ou ont habité l'Empordan. Ils ont partagé quelques minutes de leur vie avec nous pour nous expliquer leur itinéraire et leurs centres d'intérêt...

mardi 25 février 2014

Phanie, Castelló d'Empúries




Phanie est originaire de Fontainebleau dans le département de Seine et Marne (77), une ville située à soixante kilomètres de Paris. Â Fontainebleau, elle a passé son enfance et son adolescence jusqu’à dix-huit ans. Maintenant elle habite à Castelló d’Empúries.

Stéphanie me raconte qu’elle a réussi son Bac mais que maintenant elle ne travaille plus ; je peux certifier qu’elle est très occupée parce qu’elle a quatre enfants: trois garçons et une fille. L’aîné va à l’école primaire, l’autre à la maternelle et les jumeaux à la crêche. En plus, elle a une adolescente qui est la fille de la première femme de son mari.

En ce qui concerne sa vie dans l’Empordà les choses se sont passées de telle façon :  son mari a trouvé un poste de travail ici et ils ont décidé de venir. D’abord, son mari est venu pour chercher un logement. Il a trouvé une maison très bien située, près de l’école, de la crèche et avec un voisinage tranquille et calme.

Elle m’a informée du fait qu’elle ne parle ni catalan ni espagnol, et qu’elle pense que c’est important pour avoir un travail. Elle insiste sur le fait que le seul problème est de ne pas connaître la langue. Par contre, ils ont saisi cette opportunité pour permettre à leurs enfants d’apprendre des langues étrangères.

Elle pense qu’il est facile de s’intégrer dans l’Emporda car les gens sont très sympathiques et acceptent les étrangers.

Quant à sa vie professionnelle, elle a travaillé à Perpignan où elle a acheté un appartement. Ses parents viennent trois ou quatre fois par an. Par manque de place dans la maison de Castello, ils dorment dans cet appartement (à cause du nombre de chambres et de lits de la maison). Par ailleurs les parents de son mari habitent à trois heures d’ici.

Nous avons parlé des loisirs et des détentes... Une fois les enfants déposés à l’école et à la crèche, ses matinées sont libres. Elle en profite pour assister au cours de catalan deux fois par semaine. Elle apprécie ses heures car elle s’instruit, sort de sa routine… Il lui paraît indispensable d’apprendre le catalan pour s’intégrer complètement et pour suivre la scolarité de ses enfants. Elle peut également faire ses achats, le ménage, le déjeuner. Le reste de ses moments libres, elle en profite pour courir et lire, ses loisirs préférés.

Je lui ai demandé si on joue à et si tu étais... où est-ce que tu vivais? Elle m’a répondu qu’elle vivrait partout, pour le plaisir de découvrir le monde

Montse Sagué, EOI Figueres, niveau 4

F., Figueres


F. est une dame française qui habite à Figueres depuis 30 ans. Elle est née à Roubaix près de Lille dans le nord de la France. Après avoir fini ses études secondaires, elle est venue en Espagne pour étudier l'espagnol et, à ce moment-là, elle a connu son futur mari.
À cause du travail de son mari, ils avaient besoin d'aller vivre près de la frontière française, c'est pourquoi ils ont décidé de venir habiter en Catalogne.
Quand elle et sa famille s'étaient déjà  installées à Figueres, F. a été tentée de nouveau par le fait de se recycler un petit peu dans la musique et elle a eu la possibilité de renouer avec le violon. Pour retourner dans le monde du travail, elle a choisi d'enseigner  la musique plutôt que de faire partie d'une orchestre parce qu'elle pouvait le concilier plus facilement avec la vie familiale.
Quand elle voyage en France, elle n' y va qu'une seule semaine pour voir ses frères. Depuis que ses parents sont décédés et que la maison familiale a été vendue, la logistique est un peu compliquée pour y aller très souvent.
F. parle français à ses deux filles. Elles ont étudié aussi le français à l'école parce qu'à l'époque l'anglais était moins à la mode. En plus, F. dit, fière, qu' elles ont lu les classiques écrivains français et, aussi, quelques écrivains français contemporains.
F. s'est bien habituée en Espagne et elle a été ravie de découvrir la chaleur. Elle pense qu'ici un entourage amical et culturel lui manque. À une occasion, quelqu'un lui a proposé de faire partie d'une association française à Roses. Mais, ça ne lui a pas plu du tout parce qu'elle pense que ces gens sont venus en Espagne seulement pour le climat et qu' elles ne se sont pas vraiment intégrées.
Sònia Simon, EOI Figueres, niveau 2

vendredi 21 février 2014

Marie-Line, Roses

Marie-Line est ma camarade de classe d’allemand à l’EOI depuix deux ans. C’est une personne joyeuse, très sympathique et une bonne amie. Marie-Line est née en France, elle a vécu à Pontault-Combault, un village situé à 25 km de Paris. 

Ses parents sont espagnols, ils ont émigré dans les années 60 vers la France. Elle a habité à Pontault-Combault jusqu’a l’âge de 27 ans. En France elle a travaillé pendant neuf ans dans un cabinet de radiologie. Ça fait 25 ans que Marie-Line a quitté  la France  par amour et s’est installée à Roses, elle a décidé d’être femme au foyer et de se consacrer à élever ses enfants.   

Aujourd’hui Marie-Line travaille comme réceptionniste dans un hôtel. Ses loisirs sont: chanter dans une chorale de gospel, apprendre l’allemand et cuisiner des crêpes pour ses amis.

Ingrid Salvi, EOI Figueres, niveau 2

mardi 18 février 2014

Christophe, El Far d'Empordà


J’ai connu Christophe  il y a  plus de vingt-cinq ans. Il a été  le copain d’une fille qui venait parfois avec mes amis.  Nous avons fait quelques activités avec le groupe d'amis. À cette époque Christophe parlait seulement  français et un peu d’espagnol, il vivait en France et  restait seulement  à l’Empordà pendant les vacances.
Crhistophe est né  à côté de Strasbourg le 16 novembre 1963. Il est arrivé pour la première fois à l’Empordà en juillet 1984 pour des vacances à Llançà. Depuis1988 Christophe a vécu à l’Empordà en permanence et maintenant il vit à El Far d’Empordà.
Il a décidé  de vivre ici par amour ! Pendant les premières vacances à Llança, il a connu une femme, Maintenant, cette femme c’est la mère de sa fille. Christophe pense que 90 % des Français  qui vivent ici, c’est par amour ou pour la retraite. Et les 10% qui restent…..peut être  pour l’économie ou  la fiscalité!
Maintenant, il  parle français, catalan et aussi espagnol. Et pendant l’enfance, il écoutait souvent l’allemand parce que Strasbourg c’est à côté de l’ Allemagne, mais il ne le parle pas.  Il a étudié l’espagnol pendant 6 mois à Strasbourg et le catalan il l’a étudié pendant 1 cours à Figueres au Consell Comarcal. Il parle rarement le français, seulement avec la famille qui vit encore à Strasbourg ou avec les clients français qui vivent ici. Il ne regarde jamais la TV en français. Il regarde la TV, écoute la radio ou lit le journal toujours en catalan ou espagnol. Il pense, qu'ici,  connaître les trois langues c’est In-dis-pen-sa-ble ! Et il voudrait connaître aussi l’anglais !
Christophe est autonome, il travaille à son propre compte. Il fait la vente et l’installation  de systèmes de chauffage,  avec des pellets. Il est aussi “professeur de rebirthing”, c’est une technique   de respiration pour travailler la psyché, la croissance personnelle.  C’est comme un “coach”.
Il a vécu à l’Empordà la moitié de sa vie et maintenant, il se considère  comme  un “catalan, culé et indépendantiste…et un peu français”. Il m’a dit  que rien ne lui manque de la France. Tout est bien ici, le climat , les gens , la nourriture ….Il manque seulement l’indépendance  !
Après toutes ces années, Christophe est devenu un véritable francophone-empordanais !!

Vicky Tejeda, EOI Figueres, niveau 2

Anthony, Figueres


Anthony est un jeune de 30 ans qui est né à Nice et pour les circonstances de la vie il s’est trouvé en prison à Figueres.
En 2012 il n’avait pas de travail en France et de plus il était marié et ils avaient une fille. Il était vraiment inquiet parce qu’il avait besoin argent pour nourrir sa famille.
C’est pour ça qu’il est allé chercher une voiture à Barcelona et il a conduit cette voiture jusqu’à Nice. Mais à la frontière il a trouvé la Police Espagnole avec ses chiens qui ont fait arrêter sa voiture. Les chiens ont détecté quelque substance interdite dans la voiture  et la police a demandé à Anthony s'il y avait de la drogue dans le coffre et Anthony a dit: “oui, il y a dix kilos de haschisch”. Il a été arrêté et il a déclaré devant le juge qui a décidé d'enfermer Anthony en prison s'il ne payait pas la caution. Anthony a payé cette caution et il est retourné en France.
En 2013 le jugement a été rendu en Espagne et il a été condamné à 27 mois de prison.
Maintenant, Anthony a une autre fille de trois mois, et sa femme et ses deux filles habitent à Nice, et elles ne viennent jamais à Figueres pour visiter Anthony parce que c'est très cher.
Anthony déteste être enfermé!
Jessica Garrote, EOI Figueres, niveau 2

Mario, Figueres

Mario Fàbrega est avocat de profession et il a un bureau à Figueres. Il est né dans cette ville, mais il est bien connu par la communauté francophone de l’Alt Empordà, parce qu’en 1988 il est devenu le Consul Honoraire de France. Il a été Consul pendant 22 ans, jusqu’en 2010. Quand il était Consul il faisait toutes les démarches administratives pour les Français qui habitaient dans la région. Par exemple, il faisait des passeports, des cartes consulaires, des certificats de vie, des cartes nationales d'identité et la gestion des dossiers d’états civils. Maintenant, le contact direct avec les Français lui manque. C'est pour ça qu'il est aussi le Président de l’Amicale des Français du Haut Ampurdan. Cette association organise beaucoup d’activités pour les francophones et francophiles qui habitent sur la Costa Brava, comme des jeux, des courses, des randonnées, des sorties vélo, des repas, des voyages ou des soirées thématiques. Ils ont édité aussi le magazine Le Petit Poisson depuis plus de 15 ans.
Maria López, EOI Figueres, niveau 2

mercredi 12 février 2014

Annie, Figueres


Golf de Roses


Annie Cavin habite à Figueres depuis 1973. Elle est née à Paris et s'est installée dans l'Empordà parce qu'elle s'est mariée avec un Catalan. Annie a vécu le processus de transformation de la dictature à la démocratie en Espagne et elle me raconte une anecdote très particulière: en France, elle s'appelle Annie Pomes et en Espagne sa documentation dit Annie Cavin. Elle m'explique qu'à cause de la bureaucratie des années 70, se marier avec une étrangère en Espagne était très compliqué. Alors, ils ont décidé de se marier en France, mais que son mariage n'était pas valable en Espagne parce qu'ils ne s'étaient pas mariés à l'église. Heureusement, après la mort du dictateur Franco, sa situation s'est régularisée et elle a conservé son nom de célibataire en Espagne.

Annie aime la tranquillité et tout le paysage de l'Empordà, surtout la plage et Roses. D'autre part, elle admet que de temps en temps elle a besoin d'aller à Barcelone pour apprécier la vitalité d'une grande ville. Par ailleurs, elle va voir sa famille à Paris 3 ou 4 fois par an et voyage en EN TGV. Annie remarque qu'au début de son installation à Figueres, c'était très difficile de se faire des amis catalans. Elle me commente qu'à Roses il y a une association française, mais elle préfère avoir des contacts catalans.

Finalement, Annie admet qu'elle parle en français et en catalan avec son mari, mais que quand elle s’énerve, elle lui parle seulement en français.

Anabel Gardell, EOI Figueres, niveau 4

jeudi 6 février 2014

Ingrid, Ventalló



Ingrid est une dame de 34 ans qui habite à Ventalló depuis son mariage.
Son mari est catalan. Ils ont deux enfants, une fille de 5 ans et une fille de 3 ans. Elle leur parle en français pour leur apprendre cette langue.
Ingrid est très active. Elle va en voiture trois jours par semaine à Perpignan. Le trajet est de 80 kilomètres. Une heure de voyage. Là bas, elle travaille comme infirmière dans un centre de dialyse.
Elle aime son pays. Ingrid a sa famille et des amis à Perpignan, mais elle ne regrette pas sa vie en France. Elle se sent de mieux en mieux adaptée à la Catalogne où elle veut apprendre le catalan.
À son opinion, les différences culturelles entre les deux pays sont surtout alimentaires. Elle ajoute que les Catalans sont plus reservés que les Français, mais que quand on les connaît ils sont très chaleureux.
Ingrid voit  son avenir en Catalogne. Elle veut travailler ici. Avec son curriculum, elle pense qu’on lui offrira du travail. 

M.Teresa Santamaria, EOI Figueres, niveau 4

lundi 3 février 2014

Annick, Figueres



Annick était ma voisine de la moitié de 2006 au début de l’année 2009, avant que j’aille vivre à Olot. Elle est née en Bretagne il y a 62 ans. Elle est venue en Catalogne avec ses parents et son frère il y a 41 ans. Au commencement, ils ont vécu à Barcelone. Après, elle est partie à Figueres où elle habite depuis 26 années.

Quand je lui ai demandé ce qu’elle aimait de l’Empordà, elle m’a dit que c’était la tramontane et tout de suite elle a ri. Mais, Annick a ajouté qu’il y avait beaucoup de choses qu’elle aimait: les dolmens, la montagne, la mer, le climat. Elle a souri une autre fois et a ajouté que aussi le caractère de gens un peu fous comme Dalí, peut-être, pour la tramontane.

J’ai cru que c’était important de lui demander si quelque chose de la France lui manquait. Elle m’a répondu que peut-être la langue mais qu’elle aimait parler le catalan à l’Empordà. C’est une langue qui n’est pas plus dificile que le français, a-t-elle continué. Annick continue me disant qu’elle a appris la langue en regardant la télévision (dans ce cas, TV3), dans la rue, et en lisant Josep Pla.

Actuellement, Annick est au chômage. Elle a étudié le Bac Comercial. Pendant ces années elle a travaillé dans des boutiques comme vendeuse et  comme propriétaire. Elle aimerait travailler ces trois années qui lui manquent pour la retraite. Mais elle ne s’ennuie pas: il y a 25 ans qu’elle va au gymnase chaque jour. En ce moment, elle y fait trois heures par jour de sport.

Annick m’a expliqué que ces jours derniers elle a été très occupée avec sa mère parce qu’elle est âgée et qu’elle ne voulait pas manger. Annick qui aime bien faire de la cuisine lui a préparé des plats spéciaux qui ont fait que sa mère a envie de manger une autre fois.

Pour conclure, nous avons parlé de revenir en France. Annick m’a répondu qu’elle était bien à l’Empordà mais que peut-être qu'elle retournerait en Bretagne pour mourir. Mais, en ce moment, elle a très envie de faire beaucoup de choses. Annick est une personne qui aime le mouvement. Elle est très dynamique et aime aussi se sentir réalisée.

Neus Geli, EOI Figueres, niveau 4